Tout savoir sur... | Les édulcorants
- mad.fitfoodie
- 21 juil. 2019
- 3 min de lecture
Les édulcorants c'est le goût du sucre, les calories en moins. D'abord présentés comme des alliés minceurs et naturels (coucou la stévia), on s'aperçoit de leur incidence sur le système nerveux, endocrinien (= système des hormones) et intestinal.
NB : cet article n'a pas pour but de vous culpabiliser ou vous dire que vous allez mourir à cause des édulcorants. Mais surtout de montrer qu'une consommation occasionnelle (au même titre que pour le vrai sucre) semble plus appropriée qu'une consommation journalière.

1. Les édulcorants, des produits nouveaux
Le premier problème des édulcorants vient de leur ancienneté : ces produits sont commercialisés depuis une petite cinquantaine d'années, et connaissant un vrai essor depuis 10 à 20 ans seulement.
On est actuellement la génération "test" de ces produits, c'est pourquoi ils sont surveillés de près par certains scientifiques.
2. Que deviennent-ils dans l'organisme
Avant de parler de l'élimination des faux sucres, parlons d'un édulcorant : le sorbitol. Longtemps utilisé par les diabétiques (et aujourd'hui encore très présent dans les produits "minceurs" type barres protéinées, boissons détox...), il aura fallu des années avant de se rendre compte qu'il est impliqué dans l'apparition de la cataracte !
Du coup tu prends des édulcorants pour avoir un plus joli physique, mais tu peux plus l'apprécier car t'es devenu aveugle... Karma is a b*tch.
Concernant les autres, selon des études menées sur des rongeurs, ils sont éliminés majoritairement par voie naturelle avec un plus petit passage dans le foie. Mais on a assez peu de recul car ce sont des produits récents, donc leur potentiel d'accumulation est inconnu à ce jour.
3. Point communs avec le sucre
a) Ils favorisent le stockage adipeux et empêchent le "brûlage des graisses"
Si vous voulez les termes scientifiques : ils stimulent l'adipogénèse (formation des graisses) et suppriment la lipolyse (l'utilisation des graisses par le métabolisme).
Ceci se passe dans les préadipocytes, les précurseurs des cellules graisseuses. C'est-à-dire que les édulcorants recrutent de nouvelles cellules graisseuses, prêtes à stocker le reste de votre repas (car on mange rarement un édulcorant seul...).
En fait en condition normale, après un repas riche en calories la production de leptine augmente et permet de stimuler le métabolisme. Mais avec les édulcorants vous n'apportez pas de calories, donc pas de leptine, et en plus vous faites croire à votre corps que vous lui en apportez. Du coup il se met en mode économie maximale.
b) Ils stimulent l'appétit
Vu qu'on n'a pas beaucoup de leptine, c'est la ghréline qui prend le relai (l'hormone de la faim et du stockage). C'est surtout vrai pour la sucralose (dans les farines d'avoine, édulcorants liquides, barres protéinées...).
c) Dérèglement de l'insuline
La sucralose est concernée par ce dérèglement de l'insuline. Ce qui montre une fois de plus que le corps voit ces édulcorants comme des leurres : ils imitent à la perfection le sucre, même au niveau endocrinien, pourtant ils n'apportent pas d'énergie.
d) Favorisent l'intolérance au glucose
Une consommation régulière d'édulcorants, tout comme une consommation régulière de sucre, conduit à une intolérance au glucose : c'est donc la porte ouverte au diabète de type 2.
4. Les dérèglements nerveux
a) Liés à l'accumulation
L'aspartame va être dégradé en partie en un acide aminé : la phénylalanine. Or lorsque cet acide aminé est issu de l'aspartame, il traverse la barrière hémato-encéphalique (= barrière qui protège ton cerveau) différemment que lorsque qu'il provient des protéines naturelles. Du coup, on a risque de toxicité en cas de consommation excessive.
Le problème de l'aspartame c'est qu'il va être métabolisé en méthanol, composé extrêmement toxique et lent à être éliminé. Cette molécule aura potentiellement le temps de réagir avec l'ADN, d'où les risques de cancer de la consommation de l'aspartame.
b) Ils trompent le cerveau
Comme le cerveau n'a pas la dose de calories qu'il pensait avoir avec des aliments sucrés, ils va à la longue réclamer de nourritures plus denses en calories et plus régulièrement. C'est la porte ouverte au compulsions alimentaires. Tous les édulcorants sont concernés.
5. Les dérèglement intestinaux
a) Effets laxatifs
Ces effets sont avérés et démontrés, c'est d'ailleurs pour cela que sur les paquets de chewing-gums "sans sucres", la mention "une consommation excessive peut avoir des effets laxatifs" est toujours présente. C'est notamment vrais pour les polyols (xylitol, sorbitol, malitol, ...).
b) Effets sur le microbiote
Dans la plus récente étude que j'ai trouvée (janvier 2019), on rapporte :
- une diminution drastique des "bonnes" bactéries suite à la consommation de sucralose et de stévia.
- une baisse de la diversité bactérienne suite à la consommation d'acésulfame K.
- un modification dans la croissance des populations bactériennes suite à la consommation de saccharine.
Sources :
b) https://www.health.harvard.edu/blog/artificial-sweeteners-sugar-free-but-at-what-cost-201207165030 et https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2892765/
NB : la plupart des sources sont en anglais car je me suis servie directement du rapport des études scientifiques, qui ont à mon sens plus de crédit que des articles des magazines en ligne.
Comments