Tout savoir sur le stress | Le comprendre et mieux le gérer
- mad.fitfoodie
- 26 sept. 2019
- 4 min de lecture
Certains d’entre nous sont plus émotifs que d’autres : on rie facilement aux blagues, on pleure devant Le Roi Lion... et on stresse face aux imprévus.
Si vous vous reconnaissez dans ce récit, sachez qu’exprimer ses émotions est une bonne chose. Les gérer en est une autre.
Dans émotions il y a « motion, se mouvoir ». Leur but est donc de nous faire réagir.
Or les réactions face au stress sont souvent des crises d’angoisses, surmenages, peurs..
L’idée à travers sera d’apprendre à gérer son stress, et non à l’étouffer (comme le ferait la cigarette, le grinotage, etc.).
NB : comme toujours, je me sers de mes connaissances en médecine, mais je simplifie au maximum pour être la plus claire possible.
I. Le stress, kézako ?
Le stress est une réaction physiologique du corps face à une situation où on se sent en danger. C’est grâce au stress que l’être humain a pu survivre !
En effet, on a activation du système nerveux sympathique qui provoque : une augmentation du rythme cardiaque, une augmentation de cortisol (et donc de la consommation de glucose), mais aussi une baisse du débit sanguin vers le tube digestif.
Le problème c'est qu'aujourd'hui on est dans des situations où le stress fait partie de notre quotidien, il devient chronique. Du coup, on a 3 symptômes classiques :
L'augmentation du rythme cardiaque à long terme : provoque de la fatigue.
L'augmentation du cortisol : provoque les troubles de l'appétit (envie de grignotages, de choses sucrées, etc.).
La baisse du débit sanguin dans le tube digestif : provoque la constipation (#InstantGlamour).
Et dans le cerveau, ça donne quoi ?
Les stimuli parviennent d’abord à l’amygdale (pas celle dans la gorge !) puis à l’hippocampe et dans le cortex préfrontal :
L’amygdale est indispensable à notre capacité à ressentir et à percevoir les émotions. C'est le cœur de notre système d’alarme. L’amygdale a donc un rôle d’activation de la réaction. C'est une partie très ancienne du cerveau : c'est notre côté "animal", elle ne réagit pas avec la raison mais avec l'instinct.
L’hippocampe participe à la régulation de l’humeur, l’acquisition des connaissances et plus globalement à l’adaptation à l’environnement.
Le cortex préfrontal est la partie du cerveau qui fait notre humanité et nous distingue des animaux. C'est le centre de la prise de décision rationnelle, la clé de voûte de notre sang-froid.
→ Donc la gestion du stress repose soit sur l’activation du cortex préfrontal (= la raison), soit sur la désactivation de l’amygdale (= la pulsion instinctive).

II. La gestion du stress
1. Activer son cortex :
a) Le cerveau, ou celui qui voyait le verre toujours à moitié vide
On a tous un handicap : notre cerveau retient mieux ce qui est négatif que positif. C'est ce qui nous a permis de survivre jusque là : les hommes préhistoriques n'allaient pas se dire "oh il faut relativiser le Soleil brille" s'ils se faisaient attaquer par un ours.
Mais bonne nouvelle : si on ne naît pas positif, on peut le devenir !
Comment ? 3 fois par jour, en se rappelant un moment heureux (coucher de Soleil, une sortie, un bon petit plat...) et en le faisant durer. Cela peut être après le repas en se brossant les dents !
b) La méditation
On ne discute plus des bienfaits de la méditation sur le cerveau ! Dix minutes de méditation quotidienne suffisent à améliorer les capacité de mémorisation et de concentration de façon significative.
Quel lien avec le stress ? Cela nous permet de prendre plus facilement des décisions rationnelles face à des situations anxiogènes, car on a plus facilement conscience de nos schémas de pensée.
c) Bouge ton corps pour muscler ton cerveau
Pratiquer une activité sportive régulière permet de développer son cerveau. Lors de votre activité sportive, on doit apprendre, répéter, améliorer ou coordonner des mouvements. Cet exercice de réflexion et de coordination permet de développer le cortex préfrontal du cerveau, partie très importante pour toutes les fonctions cognitives « supérieures », et le raisonnement notamment.
d) Éviter les sucres et édulcorants
En cas de consommation de sucre blanc, de trop gros taux d’insuline sont sécrétés, ce qui entraîne un pic d’hypoglycémie.
Les glandes surrénales vont, en réponse, produire des hormones : l’adrénaline . Ces hormones maintiennent le cerveau en alerte. On devient alors plus facilement nerveux et stressé.
Les édulcorants excitent l’organisme de la même manière que lors de la consommation de sucre. Le cerveau étant incapable de reconnaître vrai sucre et faux sucre, va produire la même réponse : un pic d’insuline, déclencheur d’hypoglycémie et facteur d’irritabilité et de stress.
Mieux vaut donc se passer de sucre totalement ou en consommer du « vrai » dans des quantités raisonnables.
2. Désactiver l’amygdale :
a) Chanter !
Le fait de chanter permet de diminuer la vigilance et donc de distraire l'amygdale. C'est une méthode que j'applique inconsciemment avant de passer un examen pour me déstresser (en chantonnant dans ma tête), et c'est très efficace !
b) Pratiquer l'art-thérapie
C'est un mot bien compliqué pour dire que toute forme d'art permet, à la manière du chant, de distraire l'amygdale et donc d'empêcher le déclenchement du stress et/ ou le stopper.
Pas besoin d'avoir les talents de Léonard de Vinci pour le faire : il suffit de colorier dans un livre d'art-thérapie, de jouer d'un instrument de musique, de cuisiner, de faire des DIYs...
c) Arrêter l’infobésité
Aujourd'hui il y a une surcharge des écrans dans notre vie, on est constamment exposé à des milliers d'informations différentes chaque jour.
Or neuro-scientifiques le disent : quand notre cerveau est informé (attentats, etc.) il est programmé pour agir. Or si on a juste l’info brute et qu’on ne peut pas comprendre le pourquoi du comment, c’est vécu comme une pollution anxiogène.
Une solution est de ne pas trop se faire peur et de garder les infos qui font sens pour nous. Le réchauffement climatique nous angoisse ? Pourquoi ne pas agir avec de petits gestes et se renseigner sur les solutions, plutôt que de pleurer devant des vidéos de la forêt Amazonienne en feu.
Les scandales sanitaires nous font douter des industriels agro-alimentaires ? Pourquoi ne pas revenir aux sources, cuisiner soi-même plutôt que de continuer à les financer.
En fait, ce genre de comportement permet même d'aller au-delà de l'anxiété : il nous permet d'agir (ce que voudrait que notre cerveau fasse) MAIS de manière rationnelle, en accord avec nos valeurs. Et non plus d'agir avec nos vieux démons.
En espérant que ce genre d'articles vous plaise ! C'est ceux qui me mettent le plus de temps à écrire, mais aussi ceux qui me passionnent le plus.
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